Port de Saint-Julien

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Julien-Beychevelle

Sur les cartes de la 1ère moitié du 18e siècle, les ports de Beychevelle et de Saint-Julien ne sont pas mentionnés ni matérialisés. Si les chenaux sont visibles, aucune route ne semble les longer. Ils apparaissent en revanche sur la carte de Belleyme (1767). Le plan cadastral de 1825 indique les chemins menant de Saint-Julien au port et de Beychevelle au port. En 1819, les archives mentionnent un projet de restauration de la cale du port de Saint-Julien alors envasée. Finalement en 1825, on choisit le parti de construire un nouveau débarcadère en charpente à claire voie, sur les plans de l´ingénieur Saint-Aubin. Il ne tarde pas à être détruit. A cette époque, la chaussée qui relie le bourg de Saint-Julien au port vient seulement d´être aménagée. En 1830, l´ancien peyrat ou jetée de Saint Julien, long de 82 mètres, bénéficie de travaux ; les réparations sont toutefois endommagées par un navire, l´Hortense Eugénie, qui s´échoue sur le peyrat. Ce type d´incident se produit à nouveau en 1848, date à laquelle une goëlette s´échoue sur le peyrat occasionnant des réparations. En août 1850, la cale est enfin achevée.

Au milieu du 19e siècle, de nombreuses marchandises transitent par ce port : des droits sont d'ailleurs perçus pour le dépôt des marchandises. En février 1866, le port est en mauvais état, suite notamment à l´amoncellement de vases. On préconise alors le curage, l´élargissement du chenal qui ferme le port, la construction d´une cale inclinée et l´établissement des ouvrages nécessaires au raccordement de cette cale avec la rive gauche. Ces travaux sont réalisés en 1870-1871. Toutefois des malfaçons sont rapidement mises en évidence notamment au niveau de la vanne qui permet de chasser les vases. Le port large de 8 mètres est donc déjà obstrué par les vases. Les causes de l´envasement seraient aussi dues indirectement au phylloxéra : à cette époque (1884), les propriétaires viticoles renoncent à utiliser les alluvions comme engrais, donc le curage qui était ainsi assuré n´est plus opéré. L'envasement du port se poursuit au 20e siècle. En 1913, le port de Saint-Julien est décrit comme difficilement accessible car envasé.

Périodes

Principale : limite 18e siècle 19e siècle

Principale : 2e quart 19e siècle

Principale : 3e quart 19e siècle

Auteurs Auteur : Saint-Aubin

Ingénieur des Ponts et Chaussées de l'arrondissement de Lesparre en Médoc (Gironde).

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)

La route menant au port depuis l'église est bordée de fossés en eau et plantée de platanes.

Le port de Saint-Julien est aujourd'hui inutilisé, notamment en raison de son envasement progressif. La cale sur les bords de l'estuaire est en très mauvais état, tandis que les bords du chenal et les quais de débarquement des marchandises sont complètement enherbés.

Un pont enjambant le fossé en eau est équipé à d'une pelle à crémaillère servant à gérer le niveau des eaux mais aussi à produire un effet de chasse pour éviter l'envasement définitif du port.

Toits
État de conservation
  1. état moyen

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Julien-Beychevelle

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Saint-Julien

Cadastre: 2011 C3 531, 1825 C1 (non cadastré)

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